Portes ouvertes : notre grande gagnante !

Chers amis de La Gentiane,     Papa a écrit ce poème suite au décès de Maman en 1980. Il l'a dédié à ma petite sœur Claudine qui n'avait que 9 ans. Le poème original était écrit en wallon, dialecte de la Wallonie belge. Je le dédie à mon tour à tous les enfants orphelins.

L'orpheline

Comme toi Maman quand tu étais encore gamine,
Et que le malheur te fit perdre ton papa,
Je t'ai perdue et je suis orpheline,
Comme on serait bien si tu étais encore ici.

Je suis privée de tes douces caresses,
Des si beaux jours que l'on aurait pu vivre
De ton doux sourire plein d'amour et de tendresse
Mais je suis sûre que tu m'entends encore chanter.

Merci Maman, c'est toi qui m'as donné la vie,
Les doux moments qui resteront les plus beaux,
J'entendrai toujours sonner dans mes oreilles
Tes bons conseils que je n'oublierai jamais.

Avec Papa, c'est tous les jours qu'on prie
Pour que tu trouves place là-haut au paradis,
Pourtant je crois que dans la grande et sainte patrie,
Tu vis déjà le bonheur pour toujours.

Tu sais, Maman, quand tu étais orpheline,
Comme tu avais peur de perdre notre grand-mère,
Ne m'oublie pas, je suis ta petite dernière,
Prie bien pour moi, que je ne perde pas Papa.

Comme toi Maman, je suis une orpheline,
Prie bien pour moi, que je ne perde pas Papa.

(Émile Bertrand)

La prière n'a pas été exaucée... Papa est mort en juin 1983. Une famille d'orphelins : Ma grand-mère avait perdu sa maman à 9 ans, Maman a, elle, perdu son papa à 11 ans, ma petite sœur a perdu Maman à 9 ans et Papa à 12 ans, mes deux enfants ont perdu leur papa à 10 et 7 ans.

Anne-Marie
Arlon (Belgique)

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