Un modèle développé à l'étranger naît à Nantes. Une coopérative veut proposer d'autres choix d'obsèques. Le projet est ambitieux et original. Des Nantais se mobilisent pour créer la première coopérative française laïque dans le funéraire. « Cela peut être une belle alternative au secteur privé. Au Québec, les coopératives ont permis de faire baisser les prix des obsèques », souligne Sabine Le Godinec, confrontée à l'univers du funéraire lors du décès de sa grand-mère.
Avec les conseillères funéraires Sophie Dronet et Brigitte Brodin, elle croit en un modèle différent. « La société coopérative vise à proposer des alternatives plus écologiques. C'est assez formaté sur le funéraire. Mais on souhaite que les personnes, lors de ses moments douloureux, puissent faire un choix éclairé et en connaissance de cause. Il faut savoir par exemple que la pierre tombale, souvent importée de Chine, n'est pas obligatoire. La sépulture végétalisée existe, comme au premier cimetière naturel à Niort. Des pierres tombales se vendent aussi d'occasion, mais c'est peu connu et dix fois moins cher ». Pour la crémation, les habits à porter, la conservation des corps différente de la thanatopraxie, les cercueil, les urnes, les membres de la coopérative apportent des solutions alternatives. « Pour réduire l'impact écologique et la facture ». Les porteurs de projet, hébergés au Solilab à Nantes, viennent de présenter leurs approches lors d'une conférence. Pour « faire bouger les lignes », la coopérative pourrait proposer des prestations de services funéraires à Nantes avant la fin de 2016. « Une approche humaine est importante pour nous ».
Publié dans le journal Presse Océan, Loire-Atlantique