Un soir d'Octobre

Un soir d'Octobre où le temps ralentissait
Écroulée au milieu de ma maison
Le téléphone dans ma main qui tremblait
J'ai perdu une partie de mon cœur, ma raison

Ce soir-là, on m'a tuée
Je ne ressentais plus rien, le néant
Papa au bout du fil pleurait
Mon frère, mon ami, mon confident était auprès de maman

Deux ans et demi plus tard, je n'ai rien oublié
Nos fous rires dûs à tes délires
Nos engueulades dûes à nos caractères bien trempés
Nos regards complices qui voulaient tout dire

Mon cœur, mon amour, mon sang, ma fierté
Tu seras à jamais cette partie de mon cœur
Que l'on m'a arrachée
Reviens-moi, je n'en peux plus de cette douleur

Je n'attends que les rares moments
Où tu viens à moi dans mon inconscient
Comme celui où avec ton beau sourire
Avec ton chat Chaussette, tu m'as dit de ne plus souffrir

Il n'y a pas que ta sœur qui te pleure
Tu a brisé beaucoup de cœurs
Involontairement, je te l'assure
Ton manque d'amour est le plus dur

Merci à toi mon petit frère
Car grâce à toi j'ai rencontré un de tes amis
Une belle personne mais quelqu'un de meurtri
De ne plus t'entendre rire et délirer

Ma rage, je l'ai chaque jour
Dans mon cœur, dans ma tête
Ma rage, je l'ai pour toujours
Je le hais, pour le mal qu'il t'a fait

Je t'aime ma douleur, ma blessure
Elle ne pourra jamais se refermer
Si peut être dans un jour futur
Quand j'irai te retrouver

Valérie
de Varennes (France)

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