Un de mes amis s'est suicidé samedi passé. Il allait avoir ses 18 ans. L'âge de la majorité... ce que tout jeune attend le plus durant l'enfance. Bien qu'avoir 18 ans soit la plus belle chose au monde pour un jeune, lui a choisi de ne pas la vivre. Je ne verrai plus son visage doux et si délicat, il ne me serrera plus dans ses bras quand ça ira mal. Il a choisi de me laisser tomber, moi et les autres.
Il habitait Hull. Il avait tout : de l'argent, ses deux parents ensemble et encore en vie, des amis, et même une petite amie. Pourtant, il avait l'air à tellement l'aimer et préparait tellement de projet avec elle : voyage, mariage, enfant, une vie de rêve. Et lui a trahi ses rêves, il a décidé de ne plus préparer de projet mais d'y mettre fin.
L'enterrement est demain et c'est la dernière fois que je te verrai, j'essaie de m'y faire, de croire que jamais plus je ne te reverrai mais je m'y oppose. Je t'aime trop.
Pour moi, tu étais un frère. Tout jeunes on s'est connus, tu m'as fait des adieux quand j'ai déménagé ; je suis revenue et tu ma accueillie. Maintenant c'est à moi de te dire mes adieux.
Adieu Karl. Si je te revois un jour, ce sera en haut et ce sera toi encore qui m'accueillera. Je ne t'en veux pas, parce que tu était de nature à ne pas penser à ce que tu faisais. Tu faisais ton brave mais ce geste était trop grave.
À Karl,
de Chantal
Ottawa (Ontario)