Texte lu le 15 octobre dernier pour la messe souvenir...

J'aimerais tant vous dire que nous allons bien et que nous sortons grandis de cette épreuve comme disent les livres de deuil. Mais il n'en est rien. Le temps ne change rien, si ce n'est que la douleur se transforme en tristesse permanente et que le manque grandit de plus en plus...     Chaque jour, nous nous levons, nous mettons nos masques pour éviter de lasser les gens avec nos pleurs, chaque soir quand nous sommes seuls, les larmes perlent sur nos joues. Lucas nous manque chaque jour un peu plus, nous l'aimons mais nous ne pouvons plus l'embrasser et l'étreindre comme chaque parent fait à son enfant.

Quand vous allez voir votre enfant au foot ou à la danse, nous, nous allons au cimetière. Notre coeur saigne de ne plus parler de Lucas, notre coeur est à vif et nous faisons comme nous pouvons avec notre peine qui est notre compagne quotidienne.

Aujourd'hui, nous avons toujours autant de larmes dans nos yeux, c'est une source intarissable, nous en avons la preuve... Nous sommes des parents désenfantés ; si le mot n'existait pas... eh bien c'est fait, car il est juste et vrai.

Heureusement, nos deux filles Marine et Manon nous ont poussés dans le train de la vie, impossible de ne pas embarquer et nous les remercions aujourd'hui. Elles aussi ont eu des moments très intenses et difficiles mais elles n'en ont rien dit pour ne pas en rajouter à notre souffrance.

Aujourd'hui nous sommes réunis, famille et amis, juste pour te dire Lucas que jamais nous ne pourrons t'oublier, que nous continuerons à parler de toi, de ta joie de vivre. Un jour, c'est sûr, nous nous retrouverons.

Ton papa et ta maman.

Corinne
(France)

Mon père était un homme bon....