S'il suffisait d'y croire

S'il suffisait d'y croire
Pour que vous reveniez
S'il suffisait de croire
Tout peut recommencer Oui, ce serait si simple
Et ce serait si doux
De parler au présent
En disant encore « nous »

Mais j'ai beau le vouloir
Y croire de toutes mes forces
Y croire à m'en faire mal
Rivière de larmes mentale
Moi dont les yeux ne veulent plus pleurer
Depuis le jour du cruel « plus jamais ».

À quoi sert de le dire ?
À quoi sert de l'écrire ?
Il n'y a rien d'autre à faire
Que de croire en l'avenir.

Votre Dieu tant aimé
N'a pas su me guérir
Et il doit être fier
Car il sait obtenir
Les meilleurs, les plus tendres
Les bons parmi les Hommes
Comme s'il regrettait
De les avoir donnés.

Il est un homme sage
Que celui qui a écrit :
« Dieu est un curieux sculpteur
Qui tue les statues qu'il préfère »
Curieux, vraiment...
Et inconscient.

Armelle
(France)

Malheur et bonheur