Maman,
Parfois, j'oublie que tu es partie et lorsque je vois mon téléphone je me dis : « Il faut que j’appelle maman ». Tu es partie il y a tout juste 2 mois et, malgré ce terrible virus qui m’a empêché de t’accompagner, tu as pris ton téléphone pour me dire ces derniers mots : « Maman est fatiguée, je t’aime mon fils ».
Pourquoi n’ai-je pas compris que c’était la fin ? J’avais encore l’espoir que nous pourrions discuter demain, et après, après-demain et encore. Si j’avais été attentif, j’aurais prolongé ce moment pour te dire mon affection et louer tout le bien que tu as mis dans ma vie.
Tu étais pour nous trois une princesse, une maman, notre père, notre copine, notre confidente. Tu nous as portés à bout de bras seule jusqu’à notre indépendance. Tu es partie quelques jours avant mes 60 ans, je ne me suis jamais senti aussi seul, alors que nous étions orphelins de père.
Maman, j’espère que la force de ma pensée te parviendra pour te dire ce mot que j'ai tardé à te dire : je t'aime.
Jiiro