Pour ma compagne, ma "blonde"...

Cela fait plusieurs mois maintenant que je lis régulièrement vos témoignages aux un(e)s et aux autres. À plusieurs reprises, j'ai eu envie, moi aussi, d'en écrire un mais j'y ai renoncé, comme nous l'avons fait très souvent, trop souvent, par peur du rejet parce que Françoise n'était pas mon amie, ni ma cousine, ni ma sœur, ni ma belle-sœur mais la femme avec laquelle je vivais depuis quasiment 21 ans.     Que celles et ceux qui sont choqués arrêtent là la lecture de mon message et pour les autres, sachez que ma douleur est semblable à la vôtre, que j'emploie les mêmes mots que vous, que je suis mue par le même désir de la retrouver, que je voudrais que cela soit le plus vite possible... parce qu'elle était « ce » que j'avais de plus cher au monde et qu'elle me manque comme personne ne m'a jamais manqué auparavant.

Elle est décédée le 16 septembre 2000 après avoir lutté, avec beaucoup de courage (et je n'ai pas su le lui dire !), pendant 6 ans, contre une saloperie (le cancer) qui a fini par l'emporter. Depuis, la phrase trop souvent entendue « la vie continue » m'est insupportable.

Je sympathise, au vrai sens du terme, avec toutes celles et ceux qui écrivent ici.

Alice

Cela fait longtemps que je pense à t'écrire...