Nicolas, tu t'es envolé le 5 janvier...

Mon Nicolas,

Nicolas, tu t'es envolé le 5 janvier 1998, je t'aimais tant.

Jamais je n'oublierai que tant de gens n'aient pas répondu à mes appels, à mon impuissance, à ma solitude.
Jamais je ne pourrai effacer tes larmes, ta souffrance, tes angoisses, mes larmes, mon désespoir, ma souffrance.
Comment oublier, comment effacer les jours, les semaines, les mois où j'ai appelé au secours.
Jamais je n'oublierai le jour où tu es venu me dire « maman, s'il m'arrive quelque chose, ce ne sera pas de ta faute mais de la mienne, il ne faudra pas culpabiliser ».
Jamais je n'oublierai t'avoir répondu  « Nicolas, s'il t'arrive quelque chose, je mourrai ».
Je t'aimais trop, une mère peut-elle trop aimer son enfant ? Chaque seconde de ma vie, je pensais à toi et maintenant je continue de penser à toi chaque seconde.

Je sais que tu vis, autrement, mais que tu vis, que tu es près de moi, avec papa qui t'a rejoint si usé par le chagrin, je sais que nous nous retrouverons. Quand ? Je ne sais pas ! Comment imaginer un seul instant que l'amour  d'une mère pour son enfant puisse disparaître à jamais.

Je t'aime  tellement mon fils, mon Nicolas, mon grand garçon, je suis si malheureuse de ne plus te voir, de ne plus te toucher.     Hier soir, je sanglotais en détruisant ton carnet de notes que j'avais conservé ; petit à petit, je détruis tes affaires, à quoi bon garder mais dans quelle immense solitude m'avez vous laissée toi et papa ?

Aidez moi à vivre. Aidez moi !  Quand la douleur fichée en moi est trop forte et que je rêve de m'envoler vers ton soleil pour te retrouver, j'entends ta voix me dire « Patience, Mamoune, une vie humaine c'est quelques centièmes de secondes, quelques centièmes de secondes !.. »

JE T'AIME, TU ME MANQUES TANT

Chantal

Francis, Toi qui es parti trop vite...