Mon père était un homme bon....

Tout le monde l'aimait, moi la première. Il est décédé cet été, entouré de tous ceux qu'il chérissait, alors qu'il avait soixante-dix-neuf ans. Sa vie a été bien remplie et il était heureux. Que peut-on demander de mieux.     Et pourtant ! Je me réveille la nuit et le souvenir de son agonie me hante. Comme j'aurais aimé pouvoir le retenir, même si je savais que mon devoir était de le laisser aller. J'essaie de ne pas être trop triste, pour lui, et pour mes proches. J'essaie de me raisonner, de me dire que je ne le voyais pas si souvent, que je ne lui parlais pas si souvent et que tout compte fait, son départ ne devrait pas m'affecter autant. Mais je n'y arrive pas. J'ai beau croire qu'il est encore « vivant » quelque part, me dire qu'il est parti en voyage et qu'un jour j'irai le retrouver... je ne peux m'empêcher de pleurer son départ. Mon chagrin ne se raisonne pas. Il coule de mon coeur sans me demander mon avis. Et toutes les bonnes raisons que j'évoque pour tenir le coup pendant le jour, ne tiennent plus la route une fois la nuit venue.

Mon père me manque. Ses beaux yeux doux et son sourire charmant me manquent. Et que dire de son coeur qui savait si bien nous lire et nous aimer. Ce qu'il pouvait être attachant ! Même ceux qui le connaissaient peu étaient touchés par sa bonté.

Hélas, aujourd'hui, il n'est plus là. Le bon père que j'avais s'en est allé.

« Où que tu sois mon petit papa, laisse-moi te dire combien je suis fière de t'avoir eu comme père. Nos routes se croiseront encore, je le sais, nos cœurs se reconnaîtront, je le sais aussi, et j'ose espérer qu'il y aura toujours une place pour moi dans ton cœur. Merci pour tout ce que tu m'as donné, merci d'avoir été ce que tu es, jamais je ne t'oublierai. »

Maryse
(Québec)

Au cours des trois derniers mois, trois décès m'ont entourée...