Mon mari est mort cela fait 24 jours. La douleur psychologique est forte, insupportable. Je n'écoute pas les conseils d'amis etc..., j'ai décidé de continuer à vivre comme je le souhaite sans quiconque pour me contrer. Je sais que ma souffrance ne s'estompera qu'avec le temps.
J'ai la chance d'avoir un fils de 25 ans qui a une grande finesse d'esprit. Grâce à ses propos, je ne culpabilise pas car je ne veux absolument pas aller voir mon mari dans sa tombe. Ce fils merveilleux m'aide énormément, il me parle comme à son habitude et ne change rien à son comportement. Par le fait, j'en fais tout autant avec lui lorsqu'il vient déjeuner à la maison.
Je continue à vivre mais pour le moment, je parle régulièrement à mon mari qui est parti, cela m'aide mais je sais bien qu'à un moment (lorsque je le ressentirai), il faudra que je cesse. Je ne tiens pas à tomber dans la déprime. J'essaie de me canaliser, cela me demande beaucoup de force et c'est fatigant. Je veux arriver à redevenir moi-même, c'est à dire dynamique et avec de l'humour car c'est ainsi que mon mari m'aimait. Peu de temps avant qu'il ne parte, il m'a dit : "Ce qu'on a pu rire ensemble !"
Chaque cas est tellement différent qu'il n'y a aucun conseil à prodiguer à qui que ce soit sinon celui de ne pas se retrouver devant un psy qui ne fera pas revenir l'être cher (car en fait, c'est ce que nous souhaiterions tous) et qui vous prescrira d'emblée des antidépresseurs ce qui n'arrangera rien, surtout le jour où vous souhaiterez vous en passer, il sera trop tard et vous ne serez plus jamais vous-même.
Je vous souhaite du courage et une petite réponse me ferait plaisir. Merci de penser à moi comme je pense à toutes les personnes éprouvées.
Cordialement,
Villemin