Mon compagnon nous a quittés il y a 2 semaines

Mon compagnon nous a quittés il y a 2 semaines. Il avait 38 ans et était atteint d’un cancer rare et douloureux. Mais surtout fulgurant dû à son jeune âge. J’essaye de garder en tête la promesse qu’il m’a fait faire sur son lit de mort. Mais c’est dur. Durant les 2 mois et demi qu’il a vécus en connaissant son état de santé, il était à l’hôpital au total 1 mois et demi. La solitude à la maison, je m’y suis habituée, mais ne pas pouvoir prendre mon téléphone pour lui envoyer un message ou lui téléphoner me fait revenir à la réalité. Mon cœur est à la fois lourd et vide. Il est parti en emportant la moitié de mon âme, ma joie de vivre, celle que j’étais. Je ne lui en veux pas, car son cancer est l’un des plus douloureux. Je l’ai vu dépérir de jour en jour, souffrir à chaque seconde. Il a même emporté le mot que je ne peux plus dire à ma famille. Il a été tellement courageux, il voulait se battre même s’il savait qu’il n’avait aucun espoir de guérison. On commençait à essayer de fonder une famille après 9 ans de vie commune.

Lire tous vos commentaires me fait sentir moins seule dans ce cauchemar. Même si je suis bien entourée et soutenue, je me sens si seule, perdue, sans repère. Il a été mon réconfort dans la vie, sécurisant dans les situations difficiles. Même s’il m’a rendue forte durant ces années, je me sens faible, sans courage. Je m’oblige à rester dans le monde des vivants, à mettre un pied devant l’autre avec douleur, lourdeur. Chaque jour je lui dis "un jour de plus où tu ne souffres plus mon amour". Je sais que le chemin sera long, mais il m’a fait de précieux cadeaux durant le temps où nous étions ensemble, ainsi que ses derniers mots pour moi avant de partir. Il m’a donné sa permission de refaire ma vie. Mais j’ai envie de hurler, je pleure tous les jours. J’aurais envie de m’arracher le cœur. Je n’en peux plus d’entendre les deux mots vide de sens: "condoléances" et "courage". À chaque fois je craque. Il m’a donné tellement de bonheur de son vivant, et rendue tellement malheureuse dans sa mort. Il est le seul qui pouvait panser mon cœur, mais c’est lui qui me l’a brisé. Pourtant je n’arrive pas à lui en vouloir, car il souffrait tellement.

De Langre

J'ai perdu ma mère... et je n'arrive pas à accepter sa mort