Le 27/05/05, week-end de la fête des mères, pour moi le dernier de ma vie, ma petite Soleda ne s'est pas réveillée, elle aurait eu neuf mois le 05/09/05. Je me sens coupable, je me demande pourquoi ce n'est pas moi qui suis partie à sa place.
Je me suis réveillée le matin du 27/05 vers huit heures trente ; ma petite poupée ne réclamait pas son biberon ; tout de suite j'ai ressenti un malheur, mon bébé était tombée dans le coma ; j'ai immédiatement appelé le Samu qui est arrivé une demi-heure après alors que l'hôpital ne se trouvait qu'à deux kilomètres de chez moi ; lorsqu'ils ont branché ma petite fille, j'entendais son petit cœur. Là, pour la première fois j'ai prié pour qu'elle vive ; le médecin du Samu m'a informée que mon bébé était dans le coma dans un état grave, moi je priais toujours, j'avais entendu son petit cœur, pour moi elle était sauvée ; malheureusement à onze heures ma petite poupée a cessé de se battre, tout s'est écroulé ; on m'a parlé de mort subite du nourrisson ou de décès accidentel par étouffement sous ses couvertures il restait à annoncer à son frère de quatre ans qu'il ne reverrait plus sa petite sœur.
Elle me manque énormément et je ne trouve personne autour de moi pour parler d'elle. Tout le monde réagit comme si Soleda n'avait jamais existé ; la vie est trop dure sans elle, pourquoi donnons-nous la vie à de petits êtres s'ils n'ont pas le droit de vivre ?
Aurélia
Guingamp (France)