Le 14 janvier 1999...

Le 14 janvier 1999, cette date qui semble banale aux yeux de tout le monde, restera gravée dans ma mémoire jusqu'à la fin de mes jours. Par ce matin froid et sombre, ma vie a basculé... pour moi, tout a changé. Gaétan nous avait quittés. Il était tout pour moi... mon ami, mon confident, quelqu'un sur qui je pouvais toujours compter. Bien que les médias aient menti sur la méthode utilisée par Gaétan, celui-ci a décidé de mettre fin à ses jours par intoxication médicamenteuse.     À cause de ce geste incompréhensible, je ne verrai plus jamais la vie la même façon et mon existence ne sera plus jamais la même. Le mot suicide résonnait à l'intérieur de ma tête et de mon âme. La vie m'avait envoyé cette épreuve insurmontable. Je venais alors de comprendre ce que voulait dire le mot souffrance.

À partir de ce jour, j'ai commencé un grand questionnement ainsi qu'une remise en question. Pourquoi ? Ce mot tourbillonnait dans ma tête. Mes nuits étaient empreintes de cauchemars, car je ne pensais qu'à ça. Je souffrais et je refusais de voir la triste réalité. J'étais dans un tourbillon et je ne savais pas comment m'en sortir.

Les jours ont passé, ainsi que les mois... et je voulais qu'il revienne, je le veux toujours d'ailleurs. Pour moi, il n'était alors que parti en voyage d'affaire. C'est lorsque je l'ai vu dans son cercueil que j'ai compris. Que jamais plus je ne l'entendrais rire... J'avais encore plus mal et j'ai même faillit aller le rejoindre à plusieurs reprises. J'ai donc décidé de partager ma peine avec mes proches et ceux de Gaétan. C'est très difficile de comprendre qu'un être cher ne reviendra plus, qu'il était si aimé, mais qu'il a quand même décidé de partir pour un monde meilleur.

Cet événement m'a fait comprendre plusieurs choses. La culpabilité, la colère, la tristesse, le désespoir... on doit les vivre, mais nous devons pardonner. Mon ami n'a pas fait un choix ; pour lui, il n'y avait plus de portes de sortie. Le mot pourquoi est encore dans mon esprit, car il aimait tellement sa famille, ses amis, son travail...

Une chose que je sais maintenant, c'est que Gaétan sera toujours à mes côtés. J'ai maintenant l'ambition de devenir journaliste comme lui. Il sera mon ange gardien, et ce, jusqu'à ce que j'aille le rejoindre.

Je t'aime Gaétan et j'ai besoin de toi. Un jour j'irai te rejoindre, et sous un ciel bleu, tu seras là. En attendant ce moment, reste à mes côtés.

Justine
Québec (Québec)

Pourquoi les gens doivent partir si tôt ?