Jean-Marie est décédé le 2 septembre 2000 des suites d'une leucémie : il avait 36 ans. Je me retrouve seule aujourd'hui avec nos deux enfants de 6 ans et de 15 mois. La douleur de son absence s'installe et semble même s'accroître au fil des jours. Je voudrais tant être sûre qu'il est toujours là, dans un ailleurs... Les souvenirs se bousculent dans ma tête ; d'abord les mauvais, ceux de la maladie, ceux de son combat en vain puis les autres, les merveilleux, la naissance des enfants, nos voyages, notre connivence...
Tout me fait mal. Je survis pour les enfants, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour les élever mais malheureusement j'ai peur de ne pas donner l'exemple d'une maman forte et pleine de vie. Je me sens éteinte, amputée d'une partie de moi-même.
Jean-Marie était un homme exceptionnel, je l'aimais plus que moi-même, il était tout pour moi, un frère, un père, un ami, un amant... c'était un amour fusionnel. Je ne peux imaginer vivre sans lui, tout au plus survivre pour les enfants et après...
Vous qui me lisez, si vous connaissez ce désespoir, venez m'en parler, venez partager. Merci.
Isabelle
Montvilliers (France)