Je suis dévastée...

Je suis dévastée...  Je croyais que j'avais connu la pire douleur qu'une personne puisse endurer mais je ne suis pas au bout de mes peines.     Mon père avait le coeur trop lourd, la perte de ma soeur était insurmontable... son coeur a lâché vendredi matin, le 26 mars, sept mois et dix-sept jours après ma soeur.  J'écris ces mots et je suis comme dans un rêve, comme si c'était pas possible, je me sens comme un zombie, ça doit être comme un mécanisme de défense.

J'ai revécu tout le manège du salon funéraire, les funérailles, les arrangements, ce fut tellement pénible, et maintenant il y a comme un néant devant moi...  Je commençais juste à réaliser le décès de ma soeur, ça faisait plus de deux semaines que pleurais sans arrêt tellement la douleur était vive et maintenant c'est comme si on avait jeté une chaudière d'acide sur ma plaie ouverte.

Je me console un peu en pensant que les deux ont eu une mort rapide, subite et qu'ils n'ont pas souffert.   Ils sont ensemble quelque part et je suis sûre qu'ils sont heureux.

Je viens de perdre les deux personnes que j'aimais le plus au monde, personne ne pourra jamais remplacer même le centième du vide que je ressens à l'intérieur.  J'ai 24 ans, toute la vie devant moi, rien ne sera plus pareil sans eux, je n'ai plus de points de repères à partir de maintenant...

Christine
Gatineau (Québec)

Après avoir vu la mort de près, ma mère rencontra un homme extraordinaire...