Je suis resté en apnée depuis le lundi 24 juillet 2023 au matin, quand je t'ai relevée alors que tu venais de chuter sur le parquet, jusqu'au vendredi 28 juillet où j'ai été informé de ton décès. Depuis je ne vis plus, j'erre comme une âme en peine, je fais les choses machinalement, je n'ai envie de rien, à part que tu rentres à la maison. Je n'arrive pas à accepter ton absence, je me sens perdu sans toi. Je ne suis que cette heure arrêtée au cadran d'une montre. Rien n'a plus d’importance. La vie sans toi n'a plus de sens. Tout m'indiffère. Une partie de ma vie est partie avec toi. Je vais peut-être survivre... mais c'est tout. Je vais retravailler pour pouvoir m'assumer mais ça n'a plus aucune importance que je sois ici ou ailleurs. Tout m’indiffère. Je suis toujours près de toi... et pour toujours Maman.
J'ai cru que c'était moi qui t'aidais à tenir debout, mais en fait je réalise que c'était l'inverse, c'est toi qui me donnais la force de vivre, toi qui donnais un sens à ma vie. Aujourd'hui je ne sais plus pourquoi je me lève, pour qui ? Je me sens perdu, seul au monde sans toi. Je n'ai pas bien réalisé à quel point j'avais besoin de toi. Cela fait 6 mois que tu es partie et cette douleur ne fait que croître. Je pleure tous les jours. Je n'y arrive pas. Je voudrais qu'on me pique comme un chien et qu'on m'inhume près de ma mère ; c'est mon seul désir : rester avec ma mère ; qu'on soit réunis. J'ai toujours l'impression que la moitié de ma vie est partie avec toi. Je n'ai envie que d'une seule chose : que tu reviennes à la maison. Le temps passe mais je n'y crois toujours pas, au fond de moi ce n'est pas possible. Aux yeux des autres, tu semblais être un fardeau. Mais en réalité, tu étais un cadeau. Tu n'es plus là et pour moi... c'est incroyable, et je te cherche partout.
Claude