J'ai perdu ma mère en juillet de cette année...

J'ai perdu ma mère en juillet de cette année. Elle était malade depuis déjà longtemps mais, justement, tout le monde pensait qu'elle résisterait à tout. Le choc fut énorme... La peine aussi.     J'aimerais simplement témoigner du fait qu'on ne fait pas le deuil que de la personne aimée. C'est une partie de soi-même qui meurt également (surtout quand c'est un parent). Il y a un vrai travail, très profond et douloureux, sur les fondements même de notre personnalité. Comme un bilan, mais plus « émotionnel » que logique : qu'est-ce qu'on garde ? qu'est-ce qu'on laisse ? qu'est-ce qui est plus essentiel à ma vie ? quel héritage ? Je le vis comme un passage difficile mais réellement passionnant !

Ce qui est dur, aussi, c'est de continuer à s'intéresser à des choses plus terre-à-terre, plus quotidiennes. C'est comme un changement de valeurs (on remet l'église au milieu du village !). Toutefois, bien sûr, le quotidien aide à supporter la douleur et à ne pas sombrer dans une espèce d'« illuminisme ».

Sans vouloir choquer quiconque, je trouve que la Vie (avec son corollaire, la Mort) est drôlement bien faite !

Merci, maman.

Joëlle
Liège (Belgique)

REQUIEM. Quelques mots mélancoliques pour crier ma douleur...