J'ai perdu ma fille...

condamnée à lui survivre puisque j'ai d'autres enfants.     La mort, paraît-il, nous apprend la vie et je commence à croire que c'est vrai. Rien ne me fera jamais plus mal que le départ de ma petite dernière d'une façon aussi inattendue qu'incompréhensible. J'apprends la vie puisque mon seul recours désormais c'est de vivre une seule minute à la fois, deux c'est trop, c'est immense.

Sa mort a détruit à jamais une partie de moi et je me dis qu'au moins cette partie de moi ne souffre pas. L'autre partie lutte pour survivre, est inconsolable et je crois que ce sera toujours très dur.

Courage aux autres, la vie deviendra plus facile un jour... peut-être... qu'un ange au ciel guide nos pas. Peut-être avons-nous quelque chose d'important à apprendre avant de mourir à notre tour. Je sais qu'il faut continuer et apprendre de quoi est fait le bonheur, de petits moments, de sursis. Si j'avais su avant ce que c'est, peut-être aurais-je pu le communiquer à mes enfants.

Je te jure que je t'apprendrai et te partagerai si je finis un jour par te trouver.

Roselyne
Québec (Québec)

Aujourd'hui je reprends la plume...