J'ai 25 et j'ai perdu mon fils Nathan, âgé de 4 ans, le 8 juin 2007...

J'ai 25 et j'ai perdu mon fils Nathan, âgé de 4 ans, le 8 juin 2007, des suites d'une méningococcémie fulminante avec purpura fulminant, septicémie et choc septique.La journée du 4 juin 2007, j'ai été porter mon fils comme à l'habitude à la garderie qu'il fréquente depuis des années. Il va super bien, il s'amuse, rit, court avec ses amis. Le soir à 17 h, je vais le chercher à la garderie et remarque qu'il a un peu de difficulté à marcher, mais je me dit qu'il s'est sûrement blessé. Il veut que je le prenne aussitôt dans mes bras (ce qui n'était pas son habitude). Un peu plus tard, vers 18 h, il se plaint de douleurs au bras et à la jambe droite et fait 41 degrés de fièvre. Aussitôt, je le transporte à l'hôpital général de mon coin où on l'hospitalise sous pronostique d'ostéomyélite (infection des os). Pendant la nuit, il devient incapable de marcher ou de se tenir assis seul, il vomit et sa fièvre ne descend pas malgré de nombreux médicaments. À 1 h du matin, je me réveille car j'entends un drôle de bruit comme s'il s'étouffait. Il est semi conscient, il a un teint grisâtre et vomit... J'avise l'infirmière et ensemble nous remarquons l'apparition de petites taches violacées sur tout son corps. Plus les heures avancent, plus les taches se répandent. À 7 h du matin le mardi, le doc exige son transfert d'urgence aux soins intensif de l'hôpital pour enfants de Montréal (Ste-Justine).

Il a été transféré comme prévu et plusieurs spécialistes et docteurs l'ont examiné et m'ont avisée que le pronostique ne s'avérait pas positif car sa peau était très atteinte. Elle l'était à l'équivalent d'un grand brulé à 95 % du corps, pour qui, déjà, dans les cas de brûlures, les chance de survie sont nulles. Mais les médecins m'ont expliqué que son cas était encore plus grave.

Le mercredi, le médecin qui s'en occupait m'a avisée qu'il fallait commencer à me préparer à la possibilité qu'il ne passe pas au travers et qu'on doive le débrancher du respirateur. Déjà, l'infection avait fait beaucoup de ravages.

Le vendredi, ils on fait des tests, un scan et un scintigraphie pour voir l'atteinte de ses organes vitaux ainsi que de sa circulation sanguine dans les membres. En apprenant les résultats, je me suis sentie effondrée. Le choix m'a été donné par le docteur... quoi que choix il n'y avait pas... J'ai dû choisir de le débrancher et de lui dire adieu à 4 ans seulement.

Trop jeune, trop tôt.

Puisque je suis maman monoparentale sans présence du père, mon deuil est extrêmement dur à passer. Je me sens seule même entourée de beaucoup de gens, mais je tiens encore à la vie car veux que mon fils me voie vivre et honorer sa courte vie. Et tout ce que ferai dans le futur sera pour lui. Et je veux qu'il soit fier de sa maman...

Nancy
Longueuil (Québec)

En revenant de République-Dominicaine, il y a eu 9 ans le 24 juin 1998, mon petit frère Daniel...