En l'espace de deux ans...

En l'espace de deux ans, ma mère, ma meilleure amie et mon père sont décédés.     Je sais bien que je n'ai pas encore terminé d'assimiler ces faits et chaque jour de ma vie, je pense à l'une de ces personnes. Quelques fois c'est avec tendresse, d'autres fois c'est avec tristesse. Un souvenir m'arrive parfois à l'improviste, venant m'attaquer dans le plus profond de moi comme si quelqu'un venait de me gifler sans que je m'y attende. Si je suis seule à la maison, je laisse couler mes larmes; si je suis au travail, je dois m'isoler pour quelques instants car la peine est si grande.

Mais je sais qu'elles sont toujours là, quelque part à veiller sur moi, sur mes filles et mes deux petits-fils. Je m'adresse souvent à eux pour demander leur aide face à des situations qui semblent impossibles à régler. Ma mère est la spécialiste des causes désespérées, ma meilleure amie, celle des causes où la communication entre en ligne de jeu et mon père est celui des causes masculines si je peux m'exprimer ainsi.

Le vide que ces personnes ont laissé dans mon existence est immense mais la place qu'elles prennent dans mon cœur l'est tout autant.

Colette
Montréal (Québec)

302 jours qu'elle est partie...