Elle était une petite princesse...

Elle était une petite princesse qui aimait la vie et qui aimait tout le monde...     Elle s'appelle Andréanne.

C'était ma nièce... elle nous a quittés... elle avait 10 ans...

On a détecté une malformation cardiaque majeure à sa naissance. Elle a eu une opération à 2 ans puis à 4 ans aussi et elle a failli nous quitter à ce moment-là... mais elle nous revient !

Mais le 1er septembre dernier, une troisième opération qui a réussi... mais son petit coeur a lâché...

Je revois les yeux de ma soeur, je nous revois dans ce salon, au moment où on dit : « Andréanne risque de mourir... ». Je suis impuissante, j'assiste au pire drame de ma vie et de celle de ma soeur et de son mari... et de sa petite soeur Catou. Je me dis non, ça se peut pas ! Non, impossible... pas à nous !! Je ne peux pas parler... ma soeur et moi, on se regarde... désarroi total... meurtries... Je revois souvent toutes ces images et je me dis toujours que c'est impossible !

Je vais la voir, tite-cocotte d'amour... je suis si perdue !

Mais l'amour est plus fort que tout : elle a ouvert les yeux pour sa maman ! Puis plus rien... elle est partie...

On doit lui dire adieu... voyons, non !

C'est si pénible ! Quelle douleur atroce ! Je m'ennuie de ma petite puce d'amour. Ne plus la voir, la cajoler... entendre sa voix qui me dit : « Martine, tu sais quoi ? Je vais chez toi ! Martine tu sais quoi ? J'ai eu une poupée... Martine regarde-moi : je sais nager !

Et la maman... et le papa... et moi-même... on a l'impression de s'enfoncer. Où es-tu Andréanne ? On te cherche partout ! On a encore l'impression que lorsque la porte s'ouvrira, tu entreras avec toujours ton beau sourire et toujours heureuse de nous revoir.

Je n'étais pas capable de placer un pied sur le terrain de ta maison. Je redoute si fort ce moment... Ta vieille tante Martine est pas mal perdue, là...

Tu nous manques, Andréanne. Ce n'est pas possible... on a le beau temps, mais toi, tu n'es plus là !

Toi qui étais une petite princesse d'amour et qui aimais tant la musique et la danse... Puisses-tu danser avec ton beau Léonardo sur une symphonie éternelle sans ne jamais t'épuiser !

Andréanne était tout un rayon de soleil dans nos vies maintenant brisée à jamais...

Sébastien, ton cousin, et ta tite-soeur Catou... tu les aimais beaucoup et ils t'aimaient beaucoup. Comment faire pour survivre Andréanne... sans toi ?

Ma petite Andréanne d'amour je t'aime...

Tante Martine xxx
(Québec)

Texte lu le 15 octobre dernier pour la messe souvenir...