À toi Henri

Tu as décidé de partir, mais trop tôt....
Tu as laissé ta femme, tes enfants,
et moi, trop tôt...
Tu n'as pas fait un signe...
Tu n'as pas vraiment appelé
« au secours »...

Chacun, dans son coin, a des remords,
des regrets....
On a tous mauvaise conscience....
Pour une parole d'amour non dîte,
Un regard de tendresse
pas assez appuyé,
Pour n'avoir pas su te prouver
à quel point on t'aimait...

Nous, toujours pressés de vivre,
toujours en train de courir...
N'avons pas su voir
que tu restais derrière....
Tu marchais d'un pas lent, mal assuré...
Tu n'étais pas heureux,
tu vivais au passé....
Tu te croyais si seul,
Nous étions là Henri, à tes côtés.

L'orgueil fait que les sentiments profonds
sont cachés...
Enfouis dans la vie de chaque jour....
Et à présent, ce vide que tu laisses
nous remplit d'amertume...
On a mal Henri,
tu nous manques tellement,

Pardon de n'avoir pas su te prouver
notre amour...
Pardon de ne pas savoir encore
approuver ton geste....
Tu as choisi pourtant, et cela,
nous devons le respecter....
Ce sera très dur, nous serons malheureux
très longtemps....

Finalement, tu as retrouvé notre Maman,
dont tu parlais si souvent....
Tu es avec Papa,
qui te manquait tellement....
Il n'y a que cela qui nous aidera
à accepter....
Rien que cela.... oui, rien que cela....

C'est à toi de veiller sur nous à présent...
De Là-haut, tu as le devoir de nous aider,
À vivre sans toi, oui sans toi.....

Ta petite sœur.....

Toujours à toi Henri