À Philippe

Ce n'est qu'un au-revoir, mon doux,
Comme on prépare un départ, trop flou,
Les années se sont égrenées, doucement,
Mais le temps n'a rien effacé, pourtant,
Hier j'étais mariée, je souriais, insouciante du vent,
Aujourd'hui je suis seule, triste, plus jamais comme avant.
Mais il faut suivre sa route coûte que coûte,
Marcher à contre-courant, sans aucun doute...
Espérer dans cette main qui se tend patiemment,
Rêver aux îles enchanteresses, parfums d'encens.
Rire des jeux d'enfants, des paroles des grands,
Applaudir avec joie des plaisirs simples des gens.
Voilà, je voulais te parler encore une fois,
Te dire, je t'aime, avec l'amour comme autrefois.
Mais te laisser dormir enfin dans ce monde nuageux,
Où les anges et les hommes
n'ont plus de larmes aux yeux....

Adieu

par Marie-Noëlle
Pierrefeu-du-Var (France)

Quand fanent les roses