Les options écologiques pour disposer des cendres d'une personne décédée

Nous connaissons l'option d'un coffret en bois, dans lequel on dépose les cendres insérées dans une boîte. Ce genre de coffre en bois est-il disponible dans les coopératives funéraires ? Quelles sont les dimensions internes que doit avoir ce coffre si on veut l'acheter ou le faire confectionner par un ébéniste ? Y aurait-il d'autres options écologiques et respectueuses ?

Cette question rejoint une préoccupation croissante chez la clientèle et chez les dirigeants des coopératives funéraires.

Si vous choisissez de déposer les cendres dans un coffret en bois, il y a certains éléments à considérer pour réduire l'empreinte écologique. D'abord, favorisez les essences de bois qui poussent rapidement, telles que le peuplier ou le bambou, ou considérez les fibres de bois recyclées ou le bois récupéré. Si vous souhaitez inhumer l'urne, assurez-vous qu'elle est fabriquée avec de la colle et des vernis végétaux et que les poignées ont été conçues en bois pour faciliter leur biodégradabilité.

Il existe une variété d'options dans les urnes écologiques. Le choix varie d'une coopérative à l'autre, car elles sont souvent conçues par des artisans locaux ou des organismes de réinsertion en milieu de travail, des options favorisant le développement durable. Divers matériaux sont alors utilisés.

Il est difficile d'indiquer la dimension de l'urne, car elles sont toutes de forme variée. Pour vous donner une indication, les cendres d'un adulte pèsent environ 5 livres soit l'équivalent d'un petit sac de sucre ou environ 200 pouces cubes (500 cm3).

D'autres options sont possibles, soit de garder l'urne à la maison ou de disperser les cendres dans la nature. Vous pouvez aussi mettre les cendres dans une urne biodégradable (papier mâché ou amidon de maïs) qui se dissout lentement lorsqu'elle est placée sur un cours d'eau. Autre option possible, l'utilisation d'un sac de jute contenant les cendres que l'on inhume dans un cimetière au pied d'un arbre existant ou, encore, la plantation d'un arbre qui prendrait racine à même les cendres du défunt. Ces options se développent peu à peu et feront leur chemin dans nos mœurs funéraires.

Peu importe votre choix, assurez-vous de considérer aussi les autres impacts de la disposition des cendres. La revue Profil a publié plusieurs textes sur cette question. À chaque famille de faire un choix qui respecte ses croyances et ses besoins et qui viendra supporter l'évolution de son deuil.

Le développement durable s'inscrit parfaitement dans la philosophie des coopératives de favoriser un développement à long terme dans le respect de tous. Notre réseau fait figure de pionnier après avoir signé en mai 2009 sa première politique de développement durable qui a guidé nos actions au cours des années suivantes.

Par Patrick Blais
Directeur général de la Résidence funéraire de l'Abitibi-Témiscamingue
Membre du comité de développement durable

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