Depuis l’entrée en vigueur de l’aide médicale à mourir en 2015, le pourcentage de gens qui y ont recours ne cesse d’augmenter. Bien que cette pratique soit socialement acceptée, le sujet demeure sensible. Plusieurs sites web sont dédiés au sujet, dont le Portail palliatif canadien. Très complet, il va un peu plus loin que l’aspect législatif et s’attarde également à l’aspect humain. Le contenu de l’article qui suit est entièrement tiré de ce site et s’adresse principalement à ceux qui ont fait ce choix afin de les guider dans la façon d’annoncer cette décision, ainsi qu’aux réactions possibles de leur entourage.
Comment l’annoncer
« J’ai eu beaucoup de difficulté à trouver les mots pour dire à ma femme que je voulais l’aide médicale à mourir […] Je ne voulais pas qu’elle pense que je voulais la quitter. Nous avons beaucoup pleuré, nous sommes tous les deux tristes, mais je ressens un immense soulagement. »
Beaucoup de personnes sont mal à l’aise de parler de la mort et de la fin de vie. Il n’est pas toujours facile d’aborder le sujet. C’est à vous de décider à qui vous voulez faire part de votre décision. Vous savez sans doute déjà si un de vos proches est susceptible de s’opposer fortement à votre choix. À vous de décider si vous désirez lui en parler ou non.
Amorcer la conversation
Pour amorcer la conversation, vous pourriez dire : J’aimerais te parler de quelque chose d’important. Vous pouvez ensuite enchaîner de la façon suivante : Je ne sais pas comment tu vas réagir, mais je tenais à te parler de mes réflexions et de mes souhaits. C’est une façon de donner le ton, d’attirer l’attention de la personne et de l’avertir que la conversation pourrait être émotionnellement difficile.
Vous pourriez faire une pause pour vous assurer qu’elle vous écoute avant de continuer. Dites à la personne depuis combien de temps vous pensez à l’aide médicale à mourir (AMM) et décrivez-lui votre souffrance. Précisez aussi si vous voulez l’obtenir dès que possible, si vous avez une date en tête ou s’il s’agit d’une possibilité que vous aimeriez garder en réserve pour plus tard.
Ce que vous pourriez ressentir
Vous avez peut-être peur de faire de la peine à vos proches ou qu’ils se mettent à pleurer. Même s’ils savent que vous souffrez et appuient votre demande, ils ressentiront de la tristesse à l’idée de vous perdre, tout comme vous ressentirez de la tristesse à l’idée de les quitter.
Si vous avez peur du jugement de vos proches, sachez que la plupart des gens, qu’ils soient pour ou contre l’AMM, appuient le droit de la personne de prendre ses propres décisions. Souvent, après avoir eu la chance de parler avec la personne des pensées et émotions qui l’habitent, les amis et la famille réagissent avec compréhension et bienveillance.
Familles et amis :
ce que vous pourriez ressentir
Écouter la personne décrire sa souffrance et ses raisons de demander l’aide médicale à mourir peut permettre de mieux comprendre ce qu’elle vit. Vous oscillez peut-être vous-même, comme elle, entre la tristesse et le soulagement. Ce genre d’échange peut mener à d’autres conversations importantes sur la relation qui vous unit et ce que vous signifiez l’un pour l’autre.
Vous pourriez aussi être sous le choc, trouver que les choses vont trop vite et craindre de ne pas avoir le temps de vous préparer. Vous pourriez également ressentir de la colère, du ressentiment, de la déception ou encore un sentiment de trahison ou d’abandon. Souvenez-vous que la personne n’a pas choisi de souffrir d’une maladie incurable ou d’être sur son déclin, mais bien de mettre un terme à ses souffrances.
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Pour consulter le Portail palliatif canadien : portailpalliatif.ca/AMM
Vous pouvez également trouver de l’information sur les sites suivants :
Gouvernement du Québec : quebec.ca/sante/systeme-et services-de-sante/soins-de-fin-de-vie/aide-medicale-a-mourir
Éducaloi : educaloi.qc.ca/capsules/laide-medicale-a-mourir