Au Québec, malgré le climat rigoureux que nous retrouvons à certains moments de l'hiver, plusieurs cimetières font des inhumations tout au long de l'année, sans relâche. Pour les autres, les mises en terre sont généralement suspendues. On procède alors à la mise en charnier des cercueils du 1er novembre au 14 mai de l'année suivante.
Un charnier
Un charnier est une bâtisse située sur le cimetière. Ce bâtiment est érigé sur du béton et n'est pas isolé, afin de conserver les corps embaumés au froid. De petites ouvertures sont pratiquées dans les murs pour que l'air puisse circuler. Malgré tout, le degré élevé d'humidité peut modifier l'état des cercueils. De quatre à huit cercueils peuvent être entreposés sur des tablettes disposées de chaque côté de l'entrée. Quand les places sont insuffisantes ou quand il n'y a pas de charnier, des ententes sont prises entre les cimetières pour combler les besoins. Ce lieu n'est pas accessible aux familles.
En ce qui concerne les cendres, celles-ci sont simplement conservées dans une pièce de l'entreprise funéraire qui a procédé aux funérailles.
Au dégel
Au moment du dégel, la famille est invitée à assister à une cérémonie lors de l'inhumation du défunt. Deux témoins doivent être présents pour signer le registre de sépulture. Ce registre devient une preuve que le corps a bel et bien été inhumé. Ceux qui assistent à la cérémonie peuvent introduire des rituels personnalisés afin d'adoucir cette étape qui soulève certaines émotions. Le soutien des proches est toujours apprécié par les endeuillés lors de cet événement.
Publié dans la revue Profil