Écrire un mot de sympathie

Quelqu'un de votre entourage vient de perdre un être cher et vous souhaitez lui faire parvenir quelques mots de soutien qu'il pourra conserver. Une carte de sympathie est toujours à privilégier, peu importe les circonstances. En plus de la délicatesse qu'elle témoigne, elle a l'avantage d'ajouter une touche de couleur aux jours sombres qui entourent un deuil. Il y en a de si belles, ça vaut le détour! Elles sont d'accès facile : on en trouve même dans les supermarchés. Les textes sont variés et certains traduisent bien notre pensée. La personne endeuillée appréciera le geste, d'autant plus si vous avez pris soin d'y ajouter une petite note personnelle.

Ce genre d'attention est une source de soutien sous-estimée. Dans les jours et même les mois qui suivent les funérailles, il est fréquent que le chagrin incite un endeuillé à relire ces mots réconfortants qui vous ont été inspirés. Mais encore faut-il les avoir trouvés !

Combien de fois s'est-on senti démuni devant la souffrance humaine ? Plusieurs en perdent leurs moyens et cherchent désespérément à extirper du fond de leur cœur quelques phrases qui traduisent leur appui. Faute d'inspiration, la plupart opteront pour une formule conventionnelle : « De tout cœur avec vous dans cette triste épreuve. » Dans certaines circonstances, c'est suffisant, et puis c'est toujours mieux qu'une simple signature au bas de la carte. Mais quand l'endeuillé est cher à nos yeux, c'est dommage de ne pas pouvoir offrir quelques mots à la mesure de notre attachement.

Quoi écrire

  • Vous avez le droit de faire un brouillon et de vous relire. Il n’y a pas de mal à travailler un texte que l’on juge important, aussi court soit-il.
  • Évitez les phrases toutes faites. Elles sont impersonnelles et elles apportent peu. Faites référence à la perte vécue, par exemple : « J’aurais tellement aimé être à tes côtés pour te consoler quand le drame est arrivé… ».
  • Offrez votre soutien pour les jours difficiles qui viendront, en proposant des gestes concrets.
  • Faites-vous rassurant sur les rapports qui vous unissent. Principalement quand le lien avec l’endeuillé est susceptible de s’effriter, comme une belle-sœur par exemple.
  • Profitez-en pour souligner les qualités du défunt, celles qui vous manqueront.
  • Utilisez des mots qui vous ressemblent, soyez fidèle à vous-mêmes, mais surtout, n’ayez pas peur de vous investir émotivement. Le bénéfice n’en sera que doublé.
  • Si vous sentez le besoin de vous étendre un peu plus, utiliser du papier à lettres. Vous n’aurez qu’à glisser votre missive à l’intérieur de la carte de sympathie.

Lorsque la carte provient de plusieurs personnes, assurez-vous que chacun puisse avoir une petite place pour s’exprimer. C’est beaucoup plus chaleureux de voir les petits mots de chacun, plutôt que : « Toutes nos condoléances. De la famille Guérin ! »

Stéphane Crête : À la recherche du sens perdu