Papa, cela fait déjà 6 mois que tu nous as quittés si brusquement...

Papa, cela fait déjà 6 mois que tu nous as quittés si brusquement. Je n'arrive toujours pas à y croire. Des fois je me dis que c'est juste un mauvais rêve. Je résiste et combat mon chagrin. J'ai peur de me laisser aller, de ne plus être aussi forte même si je ne suis plus la même. Je voudrais juste encore te dire combien je t'aime et que ton absence me semble un véritable calvaire.

Ce matin Luka a recommencé son entraînement de football. J'ai eu une vague de chagrin qui m'a submergée. Je me suis dis que tu n'étais plus là et que tu ne pourrais pas assister à son premier tournoi de foot. Tu adorais jouer avec ton petit-fils au ballon. Je me suis sentie mourir au bord de cette pelouse. Tu avais tant de choses encore à vivre auprès de nous. Mais tu n'avais plus la force ou l'envie. Je ne sais que penser. Sache que nous pensons à toi tous les jours. Même maman, qui joue à la forte, je sais au fond de moi que tu lui manques énormément. Vous étiez comme chien et chat mais vous vous aimiez tant.

J'ai croisé une ancienne collègue qui m'avait envoyé des condoléances lors de ton départ. Je n'ai pas pu lui dire merci quand je l'ai croisée au marché... l'émotion était au bord des larmes. Je n'arrive pas encore à en parler sereinement et sans larme... l'émotion est toujours là au bord des yeux quand moins je m'y attends. Je suis si triste parfois et en même temps, certains jours, je ne ressens plus cette peine. Je me dis que nous sommes capables de tout supporter même les pertes les plus terribles. Mais si je pense à m'asseoir et à me dire que tu n'es plus là, alors je sens mon cœur se transpercer de chagrin.

David parle toujours de toi. Quand il va à la maison, il ouvre toujours ta chambre pour voir si tu y es dedans... cela nous transperce le cœur. Nous sommes soulagés que le combat soit fini après toutes ses années de galères mais je ne pensais pas que cela se terminerait comme ça et si tôt. Tu nous manques... on t'aime fort et protège-nous depuis le paradis...

Coletta
Martigny (Suisse)

Mon cher cousin adoré, Cela va faire deux ans que tu es parti...