À Philippe, mon coeur

Le temps est passé, doucement s'est écoulé, trois ans déjà, loin de moi...
La vie s'est arrêtée, par brides désordonnées, par coupures momentanées...

J'ai appris à respirer sans toi, à penser sans toi, à construire sans toi.
Mais aux heures longues de la nuit, je te vois sans douleurs, sans souffrances...

C'était hier, quand tu m'aimais, c'était l'été, tu m'embrassais...
Alors, je pleure, loin des enfants, cachée dans mes pensées, dans cette errance.
Le cœur à sang, le corps meurtri, de ses patiences, cette attente de toi, qui ne revient pas...

Je te promets d'être forte, de sécher mes larmes, de rire à nouveau...
Je te promets de nouveaux matins de joie, de songes ouatés...
Je te promets un bel été, des plages, des marches sur le tombolo...
Je te promets d'être heureuse, souvent, même si je veux résister...

Mais, attends encore avant que d'oublier, que sans toi je suis perdue...
Que sans toi, je suis déçue, par les autres, par la vie, les amis...

Restes encore dans mes rêves, erres encore mes nuits perdues...
Ce soir, je te dis encore je t'aime, je t'aime pour la vie...

par Marie-Noëlle
Pierrefeu-du-Var (France)

Mourir au printemps