Saguenay - En savoir plus sur le monde de la mort

Il y a au moins une chose à laquelle personne n'échappera et c'est la mort. Seul le moment diffère. Même s'il s'agit d'un fait connu, ils ont été des milliers à visiter une quinzaine de coopératives funéraires du Saguenay-Lac-Saint-Jean et du Québec, hier, afin d'en savoir un peu plus sur le monde mystérieux de la mort, de l'embaumement et de la crémation.

La Directrice générale de la Coopérative funéraire du Saguenay, Brigitte Deschênes
et l'embaumeur Kevin Horth, précisent les étapes à suivre
lors de l'embaumement des défunts.

Brigitte Deschênes dirige les destinées de la Coopérative funéraire du Saguenay, à Jonquière, depuis plusieurs années.

Au salon funéraire de la rue Saint-Dominique, les visiteurs ont eu droit à une visite complète du complexe. La boutique pour les urnes, les salons, le laboratoire, le columbarium et même le crématorium afin de se faire une idée plus juste du processus de deuil à la suite du décès d'un proche.

« C'est la deuxième année que nous tenons cette journée. Nous voulons enlever les tabous qui existent dans notre milieu qui demeure mystérieux. Lorsqu'il est question de salon funéraire, les gens ne parlent que des morts et de l'argent. Mais notre travail, c'est beaucoup plus que cela. Tout est fait professionnellement. Ça c'est important et malheureusement méconnu pour les gens.

« Les citoyens ne connaissent que notre columbarium et le salon où est exposé un proche. Cette journée porte ouverte permet de leur faire découvrir aussi le laboratoire, là où l'on prépare le défunt. Car nous avons aussi une mission d'accompagnement. Un deuil demeure un deuil. Les gens veulent souvent passer à autre chose, ne pas prendre le temps de vivre le deuil, d'avoir de la peine. Pourtant, il faut le faire, il faut passer par cette étape », souligne Brigitte Deschênes.

Les choses ont bien changé depuis les 50 ou 60 dernières années. Fini l'exposition du défunt à la maison. Terminé le temps où ça durait plusieurs jours. Aujourd'hui, le défunt ne sera exposé qu'une journée et demie. Bien des familles ne veulent même pas l'exposer. Souvent, la personne a déjà été incinérée et se retrouve dans une urne.

« Dans la région, 75 pour cent des familles exposent le corps du défunt en public et environ 25 pour cent veulent vivre ce moment en toute intimité. Ils viennent voir le corps, mais ne l'exposent pas au salon. »

Texte : Stéphane Bégin
Photo : Rocket Lavoie
Publié dans Le Quotidien

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