Le mouvement des coopératives funéraires a lancé récemment un Guide de la coopérative funéraire écoresponsable afin d'outiller ses membres sur les meilleurs choix possible pour la protection de l'environnement.
Cette initiative fait suite à une volonté exprimée par les coopératives funéraires de se doter d'outils concrets pour améliorer leur performance de développement durable. Les coopératives pourront y trouver des informations clés, des solutions concrètes et des références pratiques pour leur permettre de réduire leur empreinte écologique.
Le guide sera présenté par un membre du comité de développement durable, Garry Lavoie, ce mercredi 12 février aux étudiants du département de Thanatologie du Cégep de Rosemont dans le cadre de la Semaine de l'écocitoyenneté.
Des initiatives concrètes
La première partie du guide présente des initiatives qui peuvent être mises en œuvre dans les pratiques courantes des coopératives, que ce soit dans les bureaux, la cuisine, le laboratoire, le garage, etc. La plupart des suggestions sont faciles à mettre en place, très efficaces et peu coûteuses.
Parmi ces initiatives, soulignons des éléments qui touchent la consommation d'énergie ou d'eau, la gestion des matières résiduelles et les achats responsables.
Les options les plus écologiques
La deuxième partie présente les impacts environnementaux des différentes options disponibles aux familles qui utilisent les services. Notre but ici est de mieux comprendre les impacts environnementaux des diverses pratiques funéraires et de présenter des solutions qui permettent de compenser cet impact par la plantation d'arbres ou de le diminuer par diverses pratiques : location de cercueils, urnes en fécule de maïs ou en papier mâché, cercueils de bois recyclé totalement biodégradables et approuvés par le Green Burial Council, un organisme indépendant de certification.
Pour être en mesure de proposer des solutions, il est important de bien comprendre les impacts environnementaux des funérailles. Pour ce faire, la Fédération des coopératives funéraires avait mandaté des étudiants à la maîtrise de l'École de technologie supérieure et l'École Polytechnique afin de réaliser une analyse de cycle de vie qui entourent les funérailles. Les résultats de cette analyse portent sur quatre catégories, soit la santé humaine, la dégradation des écosystèmes, les changements climatiques et l'épuisement des ressources naturelles.
Pour mieux conseiller les familles
La mission première de la coopérative funéraire demeure d'accompagner les familles dans le deuil, par le biais de rituels empreints de sens et respectueux de la dignité humaine. Loin de nous l'idée d'éliminer toute forme d'hommage pour souligner le départ d'une personne. Mais comme de plus de plus de gens sont sensibles à leur empreinte écologique, le guide permettra au personnel des coopératives de conseiller adéquatement les familles sur les impacts environnementaux de leur choix, s'ils le désirent.
Une démarche de développement durable est non seulement gage de préservation de l'environnement et d'amélioration de l'équité sociale, mais elle comporte aussi certains avantages économiques. En se positionnant dans ce domaine, les coopératives funéraires du Québec rejoignent les préoccupations d'une clientèle de plus en plus conscientisée. Elles font aussi preuve d'innovation en créant de nouvelles formules, notamment le programme Héritage qui a permis de planter 23 700 arbres depuis 2009, lesquels capteront jusqu'à 4 700 tonnes de CO2.
De par leur nature même, les coopératives funéraires maîtrisent déjà plusieurs des enjeux sociaux et économiques du développement durable. Grâce à cette démarche, elles portent le réseau vers une vision commune : perpétuer une offre de service de qualité en mettant au cœur des opérations l'accompagnement des membres, les services avant-gardistes, la préservation de l'environnement, l'épanouissement des employés, le rayonnement coopératif et un positionnement précurseur en développement durable.