Papa, Tu as été un père formidable.
Je n'étais pas toujours d'accord avec toi, mais tu as fait de moi ce que je suis.
C'est vrai que tu criais parfois très fort et que tu étais un peu trop protecteur pour moi, ta dernière, mais tu m'aimais ! Tu m'as donné tout ce que tu pouvais, de l'amour, une éducation, des études, une voiture, alors que c'était difficile au niveau financier, et tu m'as même laissée partir avec mon ami à Périgueux, alors que tu était contre. Pour tout cela, je te remercie.
Mais tu es parti trop tôt !
Je n'ai pas eu le temps de te dire à quel point je t'aimais. Nous n'avons pas eu beaucoup d'occasion de nous parler, et cela en partie de ma faute, je n'étais pas assez adulte.
Et maintenant, tu n'es plus là ! Tu ne peux plus me conseiller. Oh mon papa, comme tu me manques ! Comme j'aimerais que tu sois là ! Que tu puisses contempler tes petits enfants, des jumeaux de 3 ans et demi. Mais je ne peux pas te faire revenir.
Tu as sûrement eu tes raisons de partir, peut-être en avais-tu marre de porter maman ? Ou, fatigué par ta maladie, et voyant tes enfants tous indépendants, tu as préféré t'en aller !
Il faut que je te laisse partir. Que je me débrouille toute seule. Je dois voler de mes propres ailes. Tu sais, c'est dur sans toi, l'angoisse monte et je ne peux la contrôler. Peut-être que tu me vois de là-haut et que tu te dis que je vais y arriver. Je l'espère moi aussi de tout mon coeur. Montre-moi le chemin, aide-moi à m'en sortir. Oh mon papa, comme tu me manques ! Il faut pourtant que je te laisse partir...
Au revoir, Papa.
Ta fille chérie,
Gigi
(France)