Patsy... voilà bientôt quatre mois que tu nous as quittés. Quatre long mois sans ton sourire, sans tes phrases insolites, sans entendre ton bonjour, sans te voir marcher, te voir blaguer, sans te voir tout simplement. Quand j'ai appris ta mort, j'en ai voulu à la terre de ne pas s'être arrêtée de tourner, j'en ai voulu au monde entier de continuer à vivre comme si de rien n'était, alors qu'un drame venait de se produire... mon amie venait de s'enlever la vie !
Je suis désolée Patsy de n'avoir rien vu, de n'avoir rien fait. Maintenant qu'il est trop tard, il me semble évident que tu devais souffrir énormément. Je me console en me disant que maintenant tu es heureuse là-haut, mais parfois ça ne suffit pas à calmer la douleur.
Tu sais ce que j'ai fait ? J'ai même tenté de banaliser de notre amitié pour essayer d'avoir moins mal, fuir ce que je devais vivre. Mais ça n'a pas fonctionné, parce qu'il n'y avait rien de banal quand tu étais là. Je t'en ai voulu de nous avoir abandonnés, comme ça, du jour au lendemain, sans un mot. J'ai en tête notre dernière rencontre, nos dernières paroles, ton dernier regard.
J'ai maintenant accepté ton geste, aussi douloureux soit-il. Merci d'être là, là-haut, à veiller sur ta famille, tes amies ainsi que sur moi-même. Merci de l'aide que tu m'apportes, de ton nuage, des gens que tu mets sur ma route. Merci d'avoir été mon amie, d'avoir été toi, d'avoir été, tout simplement. À jamais tu seras dans mon cœur et dans mes pensées. Je t'aime.
Annie xxx
Trois-Rivières (Québec)