Le 11 juillet dernier, ma mère est partie pour un autre monde...

Depuis très jeune je m'occupais d'elle puisque j'étais l'aînée. Ma sœur cadette et moi avons plus de onze années de différence. Elle était toujours malade. J'étais plus sa mère que sa fille, elle se fiait beaucoup à moi. Elle croyait que je l'aidais à retrouver ses forces et la santé.     Parfois je suis très triste et j'éprouve des problèmes de culpabilité. Mais j'éprouve aussi un grand soulagement pour elle car elle a beaucoup souffert dans sa vie. J'ai eu la chance de lui dire souvent que je l'aimais et, dans les derniers mois, j'ai ressenti une intensité entre elle et moi qui demeure inexplicable. Je ressens aussi une force dont j'ignore la provenance.

J'ai fait un « burn out » et je prends encore des médicaments. Je me dis qu'elle voudrait me voir heureuse et profiter de la vie avec mon mari, qu'elle n'aimerait pas me voir malheureuse car cela la blesserait beaucoup. Donc, dans ces moments-là, je prends courage et énergie car je veux, si elle le peut, qu'elle voie heureuse.

Elle me manque beaucoup, surtout en début de soirée, puisque je me pressais pour souper et me rendais au Foyer où elle était. Mon père y est décédé il y a six ans et j'étais présente.

Autre fait, mes parents ont demeuré avec nous durant 26 ans. J'ai des problèmes à réorganiser mes activités. Il y a un grand vide autour de moi. Merci.

Nicole
Hull (Québec)

Mon bel amour, Déjà deux ans que ton absence m'a complètement atterrée...