Pour un grand nombre de personnes, la mort est un sujet qui s'aborde à mots couverts, avec beaucoup de précautions, en touchant du bois ou en faisant des signes de croix. Comme si le seul fait d'en parler pouvait porter malheur !
Beaucoup de gens, surtout les plus jeunes, repoussent toujours à plus tard le règlement de leurs affaires, la rédaction de leur testament ou d'un mandat d'inaptitude, par crainte d'aborder le sujet. Il n'est pas aisé d'en parler et de prévoir le pire. Le seul fait de rédiger un testament attire son lot d'émotions et de réflexion. C'est une réaction tout à fait normale.
La mort est le plus grand des mystères. Qui sait vraiment ce qu'il advient des gens qui nous quittent pour un autre monde ? Des philosophes, des scientifiques, des écrivains ont beaucoup écrit sur le sujet. Mais nous sommes humains : nous voulons des réponses.
Malgré cet aura de mystère, le sujet comporte aussi tout un lot de dimensions importantes : psychologiques, juridiques, économiques, sociales et philosophiques. Si le Québec compte plus de 50 000 décès par année, on peut facilement présumer qu'il y a 500 000 personnes qui doivent aborder un deuil, une succession, un changement brusque dans les conditions de vie ou même un questionnement sur leur propre façon de vivre. Et ça, c'est une réalité.
Voilà pourquoi il nous semble si important d'aborder les différents aspects de la mort dans ces chroniques. D'abord pour l'apprivoiser, mais aussi pour se préparer et préparer nos proches à cette étape ultime.