On devient thanatopracteur suite à l'obtention d'un diplôme en technique de thanatologie qui nécessite trois années d'études collégiales. Actuellement, le Collège de Rosemont et le Campus Notre-Dame-de-Foy sont les seuls établissements scolaires au Québec à dispenser cette formation. Un thanatopracteur se doit d'être extrêmement minutieux, particulièrement polyvalent et d'une très grande disponibilité. Nous devons également avoir la capacité de ne pas nous laisser submerger par les émotions palpables qui nous entourent, et d'exercer notre travail avec le plus grand respect.
En plus d'effectuer les thanatopraxies – c'est-à-dire l'embaumement du corps en vue de son exposition –, les principales fonctions d'un thanatopracteur touchent au transport des dépouilles jusqu'au laboratoire, à la rencontre des familles endeuillées pour la préparation de la célébration, ainsi qu'à la coordination des funérailles. Plusieurs thanatopracteurs participent également à différentes tâches administratives.
Certains disent qu'il faut avoir un coeur solide pour faire ce que nous faisons. Moi je dis qu'il faut plutôt avoir un coeur tendre et chaleureux. Rendre le souvenir moins difficile à supporter pour les proches, cela fait partie de nos priorités. On se considère privilégiés de passer un moment avec la personne décédée, afin de la présenter à ceux qui l'aimaient tant. Ceci nécessite d'être particulièrement attentif aux besoins des familles qui désirent lui rendre hommage une dernière fois.
C'est une profession vraiment valorisante ! Guider les gens endeuillés et prendre soin de leurs défunts revêt un caractère des plus nobles. Une confiance nous est accordée et elle mérite d'être considérée avec la plus grande attention.
Sonia Lucas, thanatopractrice, directrice générale de la Coopérative funéraire du Bas-Saint-Laurent
Publié dans la revue Profil